IDYLLE POUR LA PAIX

Festival 2019

Jeudi 16          20h30

Samedi 18       20h30

Dimanche 19   17h00

OPÉRA BAROQUE

de Jean Baptiste Lully

vendredi 17 mai à 19h30

Avec les étudiants du département de musique ancienne du Conservatoire CRR de Paris et de La Fenice

Livret de Jean Racine

« Le livret de Jean Racine se compose d’une succession de récitatifs et de chœurs à la gloire de Louis XIV : « Ô Ciel ! Ô saintes destinées ! Qui prenez soins de ses jours florissans, Retranchez de nos ans Pour ajouter à ses années. »

« Ce poème galant alterne les récits d’une dix-vingtaines de mesures et les chœurs. Toutes les thématiques allégoriques propres à l’ère baroque sont utilisées en concentré : dieux fougueux, bergers charmants, héros courageux, bocages paisibles, tempêtes guerrières. Unique collaboration de Racine à un livret musical, elle se trouve de fait à la croisée des genres littéraires et musicaux en gestation en cette fin du 17e siècle. Le tout dégage un charme particulier car le poète manie une langue particulièrement fine. En ce qui concerne la musique les ambitus ne sont pas extrêmes, les choeurs assez homophoniques et l’orchestre, mise à part sa disposition à la française à 5 parties, ne présente pas de difficultés particulières. D’une durée approximative d’une demie heure, l’œuvre, comme la plupart de celles de Lully, connut un certain succès. Créée pour une fête somptueuse à l’Orangerie de Sceaux dont le jeune Louis XIV et ses courtisans avaient le secret, elle fut reprise jusqu’au 18e siècle, avant que le baroque ne tombe en désuétude. Elle représente parfaitement le style français créé par Lully ; l’œuvre s’achève par un chœur à 4 voix (dessus divisés, hautes-contre, tailles et basses) accompagné de l’orchestre, particulièrement réussi « Qu’il règne ce héros ».

Composée sur un poème de Jean Racine (1639 – 1699), à l’occasion de la venue de Louis XIV à Sceaux, chez le marquis Jean-Baptiste de Seignelay, fils de Colbert (décédé en 1683), l’Idylle sur la Paix ou Idylle de Sceaux) fait référence à la trêve de Ratisbonne, signée le 15 août 1684, et présente le roi en héros et sauveur de la paix.

Elle se compose de récits, airs, choeurs et danses, et se termine par une chaconne.

Elle fut exécutée dans l’orangerie de Sceaux, le 16 juillet 1685

direction Jean Tubéry

Jean Tubéry Après des études de flûte à bec et de cornet à bouquin (Toulouse, Amsterdam, Bâle), Jean Tubéry fonde l'Ensemble La Fenice en 1990, avec lequel il obtient d’emblée le Premier Prix des Concours Internationaux de Musique Ancienne de Bruges (1990) et de Malmö (1992).

Son intérêt pour le répertoire vocal l'amène également à la direction de chœur, qu'il a étudiée auprès de Hans Martin Linde et Pierre Cao. Il a ainsi été sollicité par des ensembles tels que Jacques Moderne, Dunedin Consort (Edinburgh), Norway Solistenkor (Oslo), le chœur de Radio-France, le Nederlands Kamerkoor, Vox Luminis, et le Chœur de Chambre de Namur dont il a été le chef titulaire de 2002 à 2008, obtenant deux prix de l’académie Charles Cros, et le prix L. Bettencourt.

La série discographique « L'héritage de Monteverdi » réalisée avec le label Ricercar de 1995 à 2001, a été saluée par la presse spécialisée comme un « événement majeur dans l'univers du XVIIe siècle ». Dans le répertoire français, sa version du Te Deum de Charpentier a été élue version de référence par le magazine Classica. Il aborde également les grandes œuvres de Purcell (Grandes Odes, Didon & Énée, King Arthur) par une relecture revigorante inspirée de la notation originale, conciliant « la rigueur du musicologue et la fantaisie du musicien ». Son enregistrement des cantates de Noël de Bach est qualifié de « travail de pionnier malgré ses devanciers » (ResMusica).

En tant que pédagogue recherché, Jean Tubéry enseigne le cornet à bouquin au Conservatoire Supérieur – C.R.R. de Paris (depuis 1990) et au Conservatoire National Supérieur de Musique de Lyon, ainsi que l'ornementation improviséeau Conservatoire Royal de Bruxelles. Il a été amené à donner des master classes dans les conservatoires nationaux et académies de musique de Luxembourg, Bâle, Oxford, Trossingen, Helsinki, New York, Cleveland.

En 2001, il est nommé Chevalier de l’ordre des Arts et des Lettres par le Ministre de la Culture Catherine Tasca. En 2007, il est élu personnalité musicale de l’année par le quotidien national belge « Le Soir ». En 2013, il a été nommé Chevalier de l’ordre des Palmes Académiques pour son travail pédagogique et artistique de résidence à Auxerre, dans l’Yonne et en Bourgogne.